Le mardi, c’est jour de marché à Evian. Tranquillement, les commerçants installent leurs étales. Quand j’étais gamin, j’arrivais vers 3:30, de l’automne au printemps, sur un marché de Montrouge. Je plaçais les tréteaux, les planches, sortais les caisses, posais les balances d’un vendeur de fruits et légumes. L’hiver, ça caillait. J’avais l’âge d’un Poulbot. Parfois, j’aidais un fromager, d’autres fois, c’était un marchand de fringues. J’y gagnais un tout petit argent de poche : 5 francs, déballage, vente, remballage. Clope au bec, tirée d’un paquet de P4, j’accostais les ménagères avec des choux de Bruxelles ou des salades.
Ce mardi, au travers du pare-brise, j’ai vu une araignée qui faisait du ballooning. J’ai garé la voiture. A quelques mètres de là, je me suis retrouvé sur le marché de l’église. L’araignée a disparu dans le ciel. J’ai salué une conseillère municipale qui se rendait à son cabinet et j’ai sorti mon appareil photo. Emplettes d’images et de tentations. Poissonniers, charcutiers, apiculteurs, agriculteurs, vaisselles, fringues, fromagers… Regardez, la banane des Antilles était à l’honneur sur un stand pas encore déballé. Il y a aussi des miels de Savoie et du monde entier. Rien que de voir les fromages, la fuite est ma seule ressource pour résister à la tentation. A moins que je proclame une obligation pour justifier mon absence de contrôle :
Couvrez ce fromage que je ne saurais voir !
N’hésitez pas à faire vivre ces commerces de proximités. Sachez être exigeants : choisissez les produits de la ferme.
Un commentaire
Très bien les marchés d’Evian. GROS inconvénient il sont en semaine, alors quand on travaille en semaine et bien on est privé de marché… C’est dommageable alors quand on parle de malbouffe, de productions locales… On voit que c’est réservé aux retraités, aux inactifs et interdit aux actifs…. Vraiment dommage ! Ça fait 20 ans que j’habite dans le secteur, je n’ai jamais pu mettre les pieds sur ce marché.