Habitués à être accusés de créer leurs propres maux, les citoyens sont foule à ne pas se sentir en droit de protester contre ceux qui s’affirment comme chefs de file. Ils sont les otages d’un conflit de loyauté. Ils ont accordé leur soutien, et, quitte à se perdre eux-mêmes, les voilà unis dans un même dessein : faire réussir leurs leaders. De leur côté ceux-là se plaignent de ne pas avoir suffisamment de moyens pour réaliser leurs promesses. Quand ils sont mis en cause, ils dénoncent les tentatives de déstabilisation à leur encontre. Ils légitiment leurs malversations comme s’ils étaient convaincus d’être des Robin des bois modernes. Ils ne cessent de proclamer sous toutes les formes et dans tous les sens la litote de Tartuffe, de Molière. Ils dénoncent l’immoralité de la tentation et, grandis par un « complexe de légitimité », ils accusent les autres de leurs faiblesses. « Couvrez ce sein que je ne saurais voir. » Pour finir, tandis que leurs turpitudes sont endossées par leurs supporters, ils exigent la protection de la société toute entière.
Ainsi, contre toute éthique, l’imposteur fait l’admiration de ceux qui rêvent des moyens que procure le mépris des lois qu’il a participer à faire adopter. N’est-ce pas trop fort ? Pour combien de mandats de cinq ans encore ? Lire l’article sur Forbes =>